Quatre questions à Luc François

Pourquoi cette évolution du système Vélivert ?

Vélivert existe depuis 2010. Le système était un peu à bout de souffle. Surtout, la technologie a beaucoup progressé depuis, ce qui permettait d'envisager un déploiement de vélos 100 % électriques pour des déplacements plus grands et sans efforts, et donc d'étendre largement le service et de le proposer dans des zones à la géographie plus marquée. 

Par ailleurs, nous avons adopté en 2019 un plan Vélo métropolitain de 40 M €, qui vise à favoriser l'usage quotidien du vélo, notamment avec la création de 110 km de voies cyclables sur 10 ans

À ce jour, nous en sommes à plus de 23 km créés, et atteindrons 65 km fin 2026. Par ailleurs, le projet s'est déjà étoffé, puisque nous n'envisageons plus 110 mais 156 km de réseau structurant.

Le déploiement du nouveau service fait partie de ce plan et de cette ambition : permettre au plus grand nombre d'avoir accès à la mobilité cyclable, quels que soient sa forme physique et son budget.


Ces nouveaux services Vélivert représentent un investissement de 5 M € pour Saint-Étienne Métropole, qui a bénéficié du soutien de l’État à hauteur de 800 000 € dans le cadre du Fonds national pour l'aménagement et le développement du territoire (FNADT) et de la Dotation de soutien à l'investissement local (DSIL).

“Permettre au plus grand nombre d'avoir accès à la mobilité cyclable”
Luc François, Vice-président chargé des transports et des mobilités

Comment s'est fait le choix d'implantation des stations ?

Nous souhaitions coller le plus possible aux besoins, aux futurs usages. Pour cela, nous avons découpé le territoire en carrés de 400 mètres de côté, et étudié, à l'intérieur de chaque carré, les données en termes d'habitats, d'emplois, de nombre d'écoles, de commerces de proximité, de gares, de pistes cyclables existantes et à venir. 

Le fait que les vélos soient électriques nous a permis de très peu prendre en compte le critère topographique. Au final, cela nous a permis d'identifier les zones où l'implantation de stations serait la plus pertinente : 

  • 54 à Saint-Étienne,
  • 17 dans la couronne stéphanoise, 
  • 4 dans la Plaine, 
  • 17 dans le Gier, 
  • 13 dans l'Ondaine.

 Et si, au départ, nous envisagions d'implanter 40 stations, nous en aurons finalement plus de 100 ! De quoi favoriser un usage quotidien, ce qui était l'objectif de départ.

Comment s'est fait le choix des vélos ?


Nous avons lancé un appel d'offres pour la fourniture du système de location, des vélos et des bornes. Nous avons retenu trois candidats et avons, moi-même et les services de la Métropole, testé les vélos, notamment en montée sur la rue Jean-François Revollier à Saint-Étienne.

Notre choix s'est unanimement porté sur le vélo actuel : le plus souple, le plus agréable à la conduite, le plus léger... et aussi le plus innovant.

Le service sera-t-il amené à évoluer ?

Le prestataire qui nous fournit vélos et stations développe constamment des évolutions, dont nous ferons régulièrement bénéficier les usagers du service.

 Par ailleurs, les stations, composées d'une borne de recharge, d'une bande de guidage au sol et d'un
arceau de maintenance, sont ultra-compactes et légères, ce qui permet d'envisager des déploiements ponctuels rapides. 

Nous pourrions ainsi installer des stations éphémères dans les stations touristiques en période estivale : Saint-Victor-sur-Loire, Le Pertuiset et Lorette. 

En fonction des usages et des besoins, nous pourrons également envisager l'implantation pérenne de nouvelles stations

Le service Vélivert comptait jusqu'alors 2 800 abonnés dont 2 400 actifs, avec des pics de 700 à 800 utilisations de vélos par jour. L'objectif est de, a minima, doubler ces chiffres.